Ministre de l’écologie: une fonction de frustrations
La démission de Nicolas Hulot n’a pas seulement provoqué une crise politique majeure pour Emmanuel Macron, elle a aussi levé le voile sur une fonction inconciliable avec les politiques de croissance industrielle et de libéralisation économique, comme en témoignent ceux qui l’ont occupée auparavant. Quel que soit le profil du remplaçant, « c’est tout le système qu’il faut repenser », estiment plusieurs d’entre eux.
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Le constat est amer. Et il a forcément résonné d’un ton particulier à l’oreille de ceux qui ont occupé un temps le poste de ministre de l’écologie, fonction dont l’intitulé a varié au fil des années, des remaniements et des alternances. En annonçant sa démission, lundi 28 août, en direct sur France Inter, Nicolas Hulot n’a pas seulement provoqué une crise politique majeure pour Emmanuel Macron, il a aussi levé le voile sur un portefeuille ministériel qui suscite autant de passions que de frustrations. Quinze mois après avoir enfin accepté de se prêter à l’exercice – il avait auparavant décliné les propositions de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande –, l’ancien animateur d’« Ushuaïa » est parti sur une formule sans appel : « Je ne veux plus mentir. »
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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