Face aux luttes écologistes, le retour de l’État barbouze
Des boîtiers GPS espions sous des voitures, des caméras de surveillance dissimulées devant des lieux de réunion : les activistes des réseaux Bassines non merci et des Soulèvements de la Terre sont confrontés à une offensive d’espionnage inédite.
CetteCette espionnite n’a pas encore de nom. Seulement des cibles. Le 20 mars dernier, à Poitiers, Virgile* et Justine*, qui approvisionnent les cantines du mouvement contre les mégabassines, dont celle de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), ont découvert des balises GPS fixées sous leurs voitures respectives. En février, une caméra est détectée dans une camionnette, positionnée devant l’entrée d’un local de réunion. En janvier, Julien Le Guet, animateur de Bassines non merci, a trouvé lui aussi un boîtier GPS sous son camion. En mars précédent, c’était une caméra qui avait été placée devant le domicile de son père. En octobre, deux autres caméras avaient été identifiées sur des poteaux électriques, à Dijon, devant des lieux de réunion (les Tanneries et les Lentillères).