L’argent libyen de Sarkozy

Sarkozy se pose en martyr de la justice

L''ex-chef d'État s'en prend vivement à la justice et au pouvoir socialiste. Il crie à une « instrumentalisation politique » de la justice et vise l'une des deux juges en charge de l'affaire Azibert-Hezog, espérant faire oublier les graves soupçons qui le concernent personnellement.

Michel Deléan

Le numéro est un peu usé, mais l’artiste le connaît sur le bout des doigts. Après l’inoubliable tribune dans Le Figaro pour dénoncer des écoutes téléphoniques selon lui dignes de la « Stasi », Nicolas Sarkozy a encore déroulé ces éléments de langage visant à le faire passer pour un martyr de la justice, mercredi soir, dans une interview enregistrée dans ses bureaux puis diffusée par TF1 et Europe 1, juste après sa mise en examen dans l’affaire Azibert-Herzog. À grand renfort de formules péremptoires, de contre-vérités, de fausses questions et de doubles négations, il a tenté vaille que vaille de convaincre qu’il était la victime d’un hypothétique complot des juges et d’une non moins hypothétique « instrumentalisation politique » de la justice (on peut lire le verbatim intégral de son interview ici). Un entretien aux relents berlusconiens.

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