Violences sexistes et sexuelles Analyse

Les victimes de violences subissent les incohérences des justices pénale et civile

Une victime de violences intrafamiliales qui saisit la justice est généralement embarquée dans deux procédures : l’une au pénal et l’autre au civil. Mais ces procédures ne communiquent pas, empoisonnant leur vie. La cour d’appel de Poitiers innove.

Audrey Guiller et Nolwenn Weiler

C’était il y a un peu plus d’un an. L’après-midi du 28 août 2024, une audience singulière s’est tenue à la cour d’appel de Poitiers, concrétisation d’une expérimentation alors tout juste lancée. À 14 heures, la cour d’appel juge, au pénal, un père accusé de violences conjugales et relaxé en première instance. Mais en présence de deux magistrats du civil. « À ma droite, le président de la chambre familiale, à ma gauche, le président de la chambre des mineurs », décrit Gwenola Joly-Coz, alors première présidente de la cour d’appel – depuis nommée à Papeete (Polynésie française).

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