Alors que Marine Le Pen lance ce week-end sa campagne, elle et ses proches semblent opérer un revirement programmatique sur la question du rétablissement de la peine de mort, en la conditionnant désormais à un vote populaire. Décryptage, au fil des ans, de la redéfinition d'un totem identitaire.
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CeCe jeudi 2 février, Marine Le Pen participe à l’émission « Questions d'Info » de LCP, l'AFP, Le Monde et France Info. À la question : « Sur la peine de mort, est-ce que vous allez toujours proposer ce référendum avec le choix entre peine de mort et perpétuité dite réelle ? », elle répond : « Alors, j’intègre dans mon projet la perpétuité réelle. Je m’engage auprès des Français à mettre en œuvre la perpétuité réelle mais je créerai le référendum d’initiative populaire car je crois que les sujets de société doivent revenir et être à la maîtrise, à la main de la société donc avec 500 000… » Le journaliste l’interrompt : « Donc, vous ne proposez pas le rétablissement de la peine de mort ? » La présidente du FN poursuit : « Donc avec 500 000 signatures, les Français pourront se saisir de n’importe quel sujet, je dis bien – parce que je vais élargir le champ d’action possible du référendum – pourront se saisir de n’importe quel sujet et déclencher un référendum sur lequel, eh bien, ils auront à se prononcer. Je pense que c’est vraiment cette démocratie directe à laquelle je tiens énormément et un de mes engagements : rendre la parole au peuple. »