L’épidémie chamboule la vie des seniors actifs, vulnérables mais pressés de profiter de leur retraite. Cours de danse, militantisme, bistrots… Du Var au Loir-et-Cher, beaucoup refusent de renoncer.
Dans ce bistrot fréjusien du bord de mer, le retour du mistral nourrit les conversations d’une clientèle d’habitués plutôt âgés. Un jeune homme en tenue de chantier, sans masque, s’avance jusqu’au comptoir. Des regards réprobateurs l’assaillent de toutes parts : l’ouvrier remonte son maillot jusqu’au nez. Le taulier, agacé, avertit : « Moi je ne fais plus la police ! Qu’elle se débrouille ! Bon, qu’est-ce que tu veux, minot ? »