La Cour des comptes, qui enquête sur l'affaire Tapie, détient une lettre embarrassante de Dominique Strauss-Kahn, que révèle Mediapart: à l'époque ministre des finances, c'est lui qui, en 1999, lors de la privatisation du Crédit lyonnais, donne la garantie que l'Etat gardera à sa charge le litige avec l'ex-homme d'affaires. La décision, qui s'est avérée ruineuse pour les finances publiques, n'a pas respecté la procédure légale.
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CetteCette affaire Tapie fonctionne décidément comme une boîte à scandales. Plus on la fouille, plus on y découvre des faits nouveaux. Il y a d'abord le scandale d'Etat : l'intervention de Nicolas Sarkozy pour suspendre le cours de la justice ordinaire, qui tournait pourtant à l'avantage de l'Etat, et confier à un tribunal privé d'arbitres, le soin de juger le différend qui opposait de longue date Bernard Tapie au Consortium de réalisations (CDR, la structure publique de défaisance où ont été cantonnés en 1995 tous les actifs douteux de l'ex-Crédit lyonnais) au sujet de la vente du groupe de sports Adidas. Ce tribunal a finalement alloué 390 millions d'euros à l'ex-hommes d'affaires.