Dans l’Education nationale, le confinement révèle un numérique noyauté par le privé
Alors que leur utilisation a explosé avec le confinement, les outils numériques auxquels ont recours les établissements scolaires ne sont pas gérés directement par l’éducation nationale. Une dépendance problématique qui risque de faire le jeu des Gafam.
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« Depuis« Depuis un mois, je crois que j’ai utilisé une quinzaine d’applications différentes avec mes élèves », calcule Eloïse*, enseignante dans un collège de Toulouse. Classe virtuelle du Cned, Pronote, WhatsApp, Discord, YouTube ou Pearltrees… la prof d’anglais collectionne les tutoriels et les mots de passe échangés entre collègues. « C’est un joyeux bazar, mais on a pu garder le lien avec certains élèves », estime-t-elle. L’efficacité d’abord. D’autant que son chef d’établissement l’a déjà rassurée : il fermera les yeux sur certaines applications jusqu’ici déconseillées par l’Éducation nationale.