IdéesReportage

À Clermont-Ferrand, un festival expose une histoire coloniale inattendue

Non, la colonisation ne concerne pas que Paris et les grands ports de la traite négrière, mais implique l’ensemble du territoire français. Tel est le message porté par le festival Auvergne (dé)coloniale ?, qui a fait salle comble trois jours durant à Clermont-Ferrand.

Nicolas Cheviron

Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).– L’affiche promet un spectacle édifiant : « Quatre-vingts indigènes, hommes, femmes et enfants, fêtes et réjouissances selon les coutumes du Centre-Africain ». Les protagonistes viennent de Dakar et de ses alentours. Les fêtes rituelles ont été inventées par les organisateurs du show, ou déplacées pour s’adapter à leur agenda. On aura même droit à un mariage entre Nago, 19 ans, et Khardiata, 11 ans, ainsi qu’à quatre cérémonies de circoncision. Nous ne sommes pas à la grande Exposition coloniale de 1931 à Paris, mais au « Village noir » de Clermont-Ferrand en 1910.

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