Le rapport de la commission des finances de l'Assemblée nationale sur les niches fiscales est inquiétant, pour deux raisons. D'abord à cause des inégalités formidables qu'il révèle. Mais aussi à cause du débat qu'il génère. A gauche et à droite, certains préconisent en effet l'instauration d'un impôt minimal. Cela revient à exclure le principe même d'une remise en cause des niches fiscales les plus controversées. Et à interdire toute réflexion d'ensemble sur les failles de la fiscalité du patrimoine.
LeLe rapport de la commission des finances de l'Assemblée nationale sur les niches fiscales fera date pour deux raisons. La première tient au constat qu'il dresse. Constat accablant ! Par des mesures de clientélisme au fil des ans, la France a multiplié sans cesse les mesures de dégrèvements, d'exonérations et d'abattements divers, au point que les principaux impôts, à commencer par l'impôt sur le revenu – l'impôt citoyen par excellence – est devenu un prélèvement-gruyère. Un prélèvement qui ne garantit plus l'égalité des citoyens devant l'impôt, qui est l'un des principes fondateurs de la République.