La vie politique est structurée par de grandes certitudes, que personne ne discute et qui sont fausses ou incomplètes. Premier volet de notre série d'été politique: la IVe République. Le contre-exemple absolu de la bonne gouvernance dans le discours dominant, depuis plus de 60 ans. Or, la IVe n’est pas qu’un repoussoir. Elle pourrait même, à bien des égards, inspirer la Ve.
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Ah, la IVe République ! À part le procureur Pierre Cauchon, qui fit brûler Jeanne d’Arc, aucune figure historique n’est plus méprisée dans le récit national. Avec ses 23 gouvernements en seulement 11 ans, la IVe est le régime « des petits partis qui cuisent leur petite soupe au petit coin du feu », tel que décrit par Charles de Gaulle dans son discours de Vincennes, le 5 octobre 1947. Le contre-exemple absolu de la bonne gouvernance. Le grand méchant mou qui nous guette, paraît-il, et qui hante les discours, de 1958 à nos jours.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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