Discriminations Chronique

Lynchage de Verzeille : la procureure ne voit toujours pas le racisme

Deux hommes noirs roués de coups dans un village de l’Aude et trois prévenus qui jurent « ne pas être racistes ». Au cours d’une longue audience, le motif discriminatoire n’a pas été retenu par le ministère public, qui reproche à la victime et au principal témoin de n’avoir pas assez mentionné le racisme lors de leurs premières auditions.

Marie Turcan

Carcassonne (Aude).– Sur les marches du tribunal judiciaire de Carcassonne à 9 heures, mercredi 4 septembre, l’avocat d’un des prévenus nous prédisait une audience courte, « deux, trois heures tout au plus ». Inconscience ou humour ? C’était sous-estimer les ramifications de ce procès, les nombreuses avocates et avocats, les débats techniques sur la procédure et l’ampleur nationale qu’a prise « l’affaire de Verzeille » ces deux dernières années, que Mediapart a contribuée à mettre en lumière. L’audience n’a été levée qu’à 21 h 30 dans un climat de tension et d’incompréhension.

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