Nathalie Haddadi, dont le fils djihadiste est vraisemblablement mort au combat, dit ne pas comprendre ce qui lui arrive. Elle l’a aidé matériellement, parce que c’était son fils, avant qu’il ne rejoigne la Syrie. Ce mardi soir, elle devait cependant répondre de ses actes devant un tribunal correctionnel, à Paris, pour avoir financé une entreprise terroriste. Le matin du procès, elle a accordé de multiples interviews pour clamer son désarroi. Et le tribunal n’a pas vraiment apprécié. « Face aux journalistes, vous pouvez dire des mensonges. Mais nous, nous avons le dossier », lui a assené la présidente du tribunal, Isabelle Prévost-Desprez, au milieu d’une audience aussi tendue que décousue.
Amour maternel ou financement du terrorisme: un tribunal en ébullition
Nathalie Haddadi a envoyé de l’argent à son fils au début d’un périple qui a conduit celui-ci en Syrie. Elle comparaissait mardi soir à Paris, accusée d’avoir facilité son départ, et d’avoir financé une entreprise terroriste. Elle a plaidé l’amour maternel. Le procureur a requis de la prison ferme.
6 septembre 2017 à 19h12