Mayotte, zone d’exception Reportage

À Mayotte, une crise de l’eau prévisible qui risque de s’aggraver

En catastrophe, la France gère une crise de l’eau pourtant écrite dès le mois de mars. Elle se répétera, car les ressources en eau sur l’île sont inférieures aux besoins. Les projets d’ingénierie se multiplient. Mais les solutions les moins coûteuses et les plus respectueuses d’un environnement fragile sont négligées.

Caroline Coq-Chodorge

Mamoudzou (Mayotte).– Sur l’île de l’océan Indien, il pleut énormément : entre 1 600 et 1 800 mm par an, deux fois plus qu’en métropole. Les pluies, intenses, sont concentrées sur quelques mois seulement, ceux de la saison humide, de plus en plus courte sous l’effet du changement climatique. Elle court de janvier à mars, alors qu’elle débutait dès le mois de novembre dans le passé. Comme ailleurs, les températures montent – le Giec prévoit une hausse de + 2 °C à + 4 °C dans l’océan Indien – et augmentent l’évapotranspiration.

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