France Enquête

Salah Karker, l’oublié de la révolution tunisienne

Son ancien parti, «Ennahda», est autorisé en Tunisie, ses compagnons d'exil se présentent aux élections d'octobre. Mais malgré la révolution de janvier, Salah Karker reste assigné à résidence en France. Ex-islamiste poursuivi par le régime, Karker est considéré depuis 1993 par l'Etat français comme une menace «pour la sûreté de l'Etat et la sécurité publique». Victime en 2005 d'un grave accident vasculaire cérébral, il est pourtant très affaibli. Une situation ubuesque, qui rappelle la proximité entre la Tunisie de Ben Ali et la France.

Lénaïg Bredoux et Mathieu Magnaudeix

Depuis le salon des Karker, au 7e étage d'une HLM d'Eaubonne (Val-d'Oise), la vue sur le quartier populaire des Dures Terres est imprenable. Ce paysage, Salah Karker le connaît par cœur. L'homme ne sort plus de chez lui. Ou sinon pour de petites balades devant l'immeuble, «quelques minutes seulement, après il a des vertiges», dit sa femme, Samira, qui lui consacre tout son temps.

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