Aucun regret chez les sondeurs, malgré les surprises des européennes
Alors qu'ils ont tous affiché d'ultimes sondages très éloignés du résultat final, les sondeurs refusent toute autocritique. Au lendemain des élections européennes, Mediapart a ressorti les dernières études de quatre gros instituts, pour les comparer avec le verdict des urnes – un exercice trop souvent négligé. Les principaux intéressés justifient ces petits «décalages». Zéro gueule de bois.
LaLa plupart des sondeurs n'ont pas vu venir le cataclysme des européennes. Leurs dernières productions «maison», publiées à quelques jours du scrutin, n'ont mesuré ni l'ampleur de la débâcle socialiste, ni la gravité de l'affaissement du MoDem, ni le «boom» des écologistes. Seul TNS Sofres a semblé tirer son épingle du jeu, en donnant les listes de Daniel Cohn-Bendit à 15,5%, largement devant les centristes. Du coup, son patron, Brice Teinturier, jubile. «On est content», glisse-t-il, en pointant notamment «les mauvais résultats de l'Ifop». Pourtant, lui-même donnait encore, vendredi 5 juin, le PS trois points au-dessus de son score définitif...