Depuis des mois il esquivait la question. Mardi 8 septembre, Jean-Marie Le Pen l'a annoncé, sur France 2: en 2010, il lâchera les rênes du FN. «Je pense qu’il est raisonnable de passer la main aux jeunes (...)Je ne suis pas éternel et je le regrette (...) Ce sera en 2011 ou 2010», a-t-il expliqué. Une annonce qui fait suite à sept ans de revers électoraux pour son parti, d'endettement, d'hémorragie des cadres historiques et de provocations sans effet.
AuAu Front, personne ne s'était jamais risqué à évoquer la succession de Jean-Marie Le Pen, s'en remettant aux statuts du parti: le président du FN conserve son poste jusqu'au prochain congrès du parti, en 2011. Lui-même s’était toujours contenté d’allusions, d’hypothèses et de «on verra», n’excluant aucune option. Il y a un an, il lâchait simplement, dans Valeurs Actuelles, qu’«il faudrait des circonstances exceptionnelles pour qu’[il soit] candidat à nouveau», sans cacher sa préférence pour sa fille. Fin août, encore, un membre du bureau politique confiait au Figaro qu'«il est difficile d'aborder le sujet avant les régionales de mars sans prendre le risque qu'on ne parle plus que de ça».
