La justice enquête sur l'interpellation «préventive» de militants antinucléaires
Un juge d'instruction vient d'entendre un des 22 militants du réseau Sortir du nucléaire, interpellés alors qu'ils venaient tracter devant un meeting d'athlétisme «Areva» au Stade de France (Seine-Saint-Denis) en juillet 2011. Sous prétexte de vérification d'identité, les militants, qui avaient leurs papiers, ont été retenus deux heures et demie.
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En mai 2015, le député PS Pascal Popelin (Seine-Saint-Denis) avait proposé d'interdire préventivement de manifestation les individus connus comme des « casseurs violents » avec interpellation à la clef pour les contrevenants. Cette proposition, issue du rapport de la commission d’enquête sur le maintien de l’ordre, avait déclenché de nombreuses protestations. Sur le terrain, il semble que les forces de l’ordre françaises aient pris de l'avance et n’hésitent pas à détourner la procédure de vérification d’identité pour détenir arbitrairement pendant quelques heures des manifestants non violents mais jugés indésirables.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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