Des professionnels de santé aux membres du gouvernement, rares sont ceux à comprendre la façon dont est gérée la crise depuis la rentrée. Alertes ignorées, consultations bâclées, défiance généralisée... « On est en train de créer un problème de nature politique et démocratique qui menace l’avenir du pays », estime l’ancien directeur général de la santé William Dab.
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UneUne impression de jour sans fin. C’est ce qui ressort du bref échange qu’a eu Emmanuel Macron avec des soignants de l’hôpital Rothschild AP-HP (Paris XIIe), mardi 6 octobre, en marge d’une visite à l’association Œuvre de secours aux enfants (OSE). Comme l’ont fait ses prédécesseurs avant lui, dans une approche néo-libérale de la santé, le chef de l’État a opposé aux pancartes «du fric pour l’hôpital public » le fait qu’il ne s’agissait pas d’« une question de moyens », mais d’« organisation ». « On est tous mobilisés. […] Il y a eu un gros travail », a-t-il argué, en référence au Ségur de la santé, pourtant jugé bien insuffisant par les principaux concernés.