FranceReportage

Des détenus ouvriers au chômage

Après la fermeture d'une usine d'emballages alimentaires à Tarascon, une cinquantaine de détenus du centre de détention voisin ont perdu leur activité rémunérée. Dans cette prison en partie gérée par une société privée, le travail se fait rare et les représentants des surveillants craignent un surcroît de tension. Retrouvez la vingtaine de reportages publiés depuis le début de l'année en cliquant sur notre carte "Sur la route de la crise".

Louise Fessard

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A Tarascon, l’usine Linpac a définitivement fermé le 31 décembre, délocalisée en Pologne. Ce fabricant d’emballages plastique alimentaires représentait la troisième plus grosse entreprise de la commune. Ses 130 salariés, licenciés, peuvent compter en moyenne sur sept mois de salaires transformés en indemnités. Mais d’autres, une cinquantaine de détenus qui travaillaient pour Linpac au sein des ateliers du centre de détention de Tarascon, ne toucheront pas un centime. Ni indemnisation, ni chômage. Payés à la pièce, 300 à 400 euros net selon la cadence, les détenus ouvriers ne sont pas des salariés comme les autres. Mais sont eux aussi touchés par la crise.

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