Ce qui distingue la présidence de Nicolas Sarkozy de celles qui l'ont précédée, par-delà une commune personnalisation du pouvoir propre à la Cinquième République, c'est de n'avoir aucun sens des limites, des empêchements et des entraves que toute démocratie authentique, vivante et consciente impose au pouvoir exécutif. Ce président-là se vante même, au nom de la rupture promise et de l'efficacité attendue, de n'avoir guère de considération pour tout ce qui le bloque, le freine ou le ralentit. A lui, le mouvement et l'action, quels qu'ils soient ; aux autres, à tous les autres, le conservatisme et l'immobilisme. Ce faisant, cette présidence nous habitue à une pensée antidémocratique, et c'est son coup d'Etat essentiel, le plus inquiétant dans l'immédiat, le plus dangereux pour l'avenir.
L'Elysée contre la démocratie
Ce qui distingue Nicolas Sarkozy des présidents qui l'ont précédé, par-delà une commune personnalisation du pouvoir, c'est de n'avoir aucun sens des limites imposées, en démocratie, au pouvoir exécutif. A lui, le mouvement et l'action, quels qu'ils soient ; aux autres le conservatisme et l'immobilisme. Ce faisant, cette présidence nous habitue à une pensée antidémocratique, et c'est son coup d'Etat essentiel, le plus inquiétant, le plus dangereux pour l'avenir.
9 mars 2009 à 08h11