France

Le RSA, si détesté, si décrié, si peu demandé

Pendant la présidentielle, le RSA a été présenté comme le symbole d'une France d'assistés. Or une étude de la CNAF révèle que 68 % des bénéficiares potentiels du RSA-Activité ne le demandent pas, souvent par peur d'être stigmatisés. Le RSA a manqué sa cible.

Michaël Hajdenberg

Certains chiffres balayent tous les discours. Selon une étude de la CNAF (Caisse nationale des allocations familiales) parue cet été, 35 % des bénéficiaires potentiels du “RSA socle” (l’ancien RMI) ne le demandent pas. Le taux grimpe à 68 % pour le “RSA activité” (le complément de salaire proposé aux travailleurs pauvres). Pour Martin Hirsch, ancien Haut commissaire aux solidarité actives et père du RSA, « ces chiffres clouent le bec à tous ceux qui pensent que la France est un pays d’assistés ». De tels pourcentages montrent cependant que le RSA a largement manqué sa cible.

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