Sciences Enquête

Chute de météorite à Draveil

Une météorite est tombée cet été sur un toit à Draveil, à moins de 20 kilomètres du centre de Paris. Une curiosité historique: on n'avait jamais retrouvé de caillou céleste aussi près de la capitale.

Michel de Pracontal

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Le plus gros fragment de la météorite trouvée par Bruno Mosset © Louis Carion

Au regard profane, ce caillou de couleur sombre ne révèle rien d'extraordinaire. Le connaisseur, lui, reconnaît sans hésiter la croûte de fusion bien noire caractéristique d'une météorite, due au frottement avec les molécules d'air lors de la traversée de l'atmosphère. Plus précisément, il s'agit d'une chondrite. Ce qui ne fait pas de l'objet une rareté : 85% des météorites sont des chondrites. Alors, pourquoi notre connaisseur est-il excité comme une puce ? Parce que le caillou céleste est tombé sur le toit d'une maison à Draveil, dans l'Essonne, à moins de 20 kilomètres du centre de Paris. Et ça, c'est exceptionnel, et même historique : depuis la première découverte archivée, une chondrite de 127 kilos tombée en 1492 à Ensisheim, en Alsace, aucune chute de météorite en France n'a été enregistrée à moins de 80 kilomètres de Paris.

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