Après s'être mis à dos les médecins libéraux, Roselyne Bachelot, la ministre de la santé, s'attire les foudres du reste des praticiens hospitaliers. Pour dénoncer la baisse à venir des effectifs à l'AP-HP, près de 900 de soignants seraient prêts à démissionner de leurs fonctions médico-administratives, selon le Mouvement de défense de l'hôpital public.
LaLa ministre de la santé manie l'art de l'euphémisme: Roselyne Bachelot s'attend àune «fin d'année difficile» à l'hôpital. Après s'être mis à dos les médecins libéraux, mécontents de ne pas participer à la campagne de vaccination contre la grippe A/H1N1, elle s'attire la colère du monde hospitalier, déstabilisé par les réquisitions d'internes dans les centres de vaccination gérés par les préfectures. C'est déjà beaucoup, mais ce n'est pas tout. Ce mécontentement coïncide avec une inquiétude, plus ancienne et plus profonde, sur les suppressions de postes programmées dans les années à venir. Et sur les effets de la loi Bachelot du 21 juillet 2009 sur l'hôpital, les patients, la santé et les territoires (HPST), adoptée au Parlement après des mois de contestation des professionnels de santé.