Yann Streiff est un amateur d’art, de poèmes japonais (haïkus) et de bonne chère. Mais à la veille de Noël, cet avocat parisien de 54 ans n’avait pas le cœur à festoyer, brusquement rattrapé par son passé et son goût pour l’argent. Le 22 décembre 2015, en rentrant chez lui, il a trouvé sa porte d’entrée forcée par des huissiers, qui ont saisi meubles et tableaux pour rembourser une dette. Me Streiff, très occupé ce jour-là, n’était pas présent pour leur ouvrir. Le matin, il accordait à un ami un nantissement sur sa propriété corse, à cause d’une autre dette de 800 000 euros. L’après-midi, il comparaissait devant la formation de jugement de l’ordre des avocats de Paris, pour avoir soutiré 1,6 million d’euros à l’une de ses clientes en situation de faiblesse, qui alternait tentatives de suicide et séjours à l’hôpital.
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