InégalitésReportage

Avec la pandémie, «la misère est bien installée»

Le nombre de colis d’aide alimentaire du Secours populaire de Seine-Saint-Denis a doublé en un an, en raison de la pandémie. Les bénévoles s’inquiètent d’une crise qui dure. Les bénéficiaires galèrent à retrouver du travail, même à temps partiel et mal payé.

Faïza Zerouala

Les Lilas (Seine-Saint-Denis).– Les agents de la ville sont embêtés et hésitent. Pour installer le barnum réclamé par la responsable du comité du Secours populaire des Lilas (Seine-Saint-Denis), il va falloir abattre un petit conifère pour gagner la place nécessaire à cet aménagement fort attendu. Monique Jean, secrétaire générale adjointe du comité, insiste. Elle ne peut se résoudre à contraindre davantage les bénéficiaires des colis d’aide alimentaire à attendre dehors, à la merci des intempéries. Alors, tant pis. Elle s’enquiert toutefois de la possibilité de le replanter ailleurs, saisie d’une légère culpabilité écologique.

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