Au Conseil d’État, le ministère de l’intérieur peine à justifier la dissolution d’un groupe antifasciste
Accusé par le gouvernement d’inciter à la violence, le Groupe antifasciste Lyon et environs conteste sa dissolution, prononcée le 31 mars. Lors de l’audience en référé qui s’est tenue mercredi, il a dénoncé le flou et les exagérations du ministère de l’intérieur.
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DepuisDepuis le 31 mars, le Groupe antifasciste Lyon et environs (Gale) collectionne les innovations à ses dépens. Ce jour-là, il est devenu le premier groupe antifasciste dissous sur décision gouvernementale en France. C’est aussi la première organisation d’extrême gauche à subir un tel traitement depuis la dissolution d’Action directe en 1982 (après une campagne d’attentats et de braquages qui avaient fait plusieurs morts). Il étrenne, enfin, un nouveau motif de dissolution créé par la loi séparatisme, visant les groupes « qui provoquent à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens ».