Libertés publiques

Prison avec sursis requise contre l'ex-policier Philippe Pichon

Une peine de prison de 4 à 6 mois avec sursis a été requise mardi contre Philippe Pichon, un ancien commandant de police poursuivi pour avoir transmis à la presse, dans son combat contre les illégalités des fichiers de police, les fiches Stic de deux personnalités.

Louise Fessard

« Dans cette première audition (de garde à vue, ndlr), vous chiquez un peu, si vous me pardonnez l’expression policière ? » lance le président de la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, Marc Bailly. Oui, Philippe Pichon, ex-commandant de police, reconnaît avoir d’abord « chiqué » lors de sa garde à vue de décembre 2008. « Ça se passait très mal avec les collègues en garde à vue, on m’accusait d’atteinte à la sûreté de l’État ! On me dit que mon épouse est placée en garde à vue, et qu'on va placer mes gamins ! » Il assume très vite avoir fourni à son ami Nicolas Beau, directeur de Bakchich, les fiches de Jamel Debbouze et Johnny Hallyday pour dénoncer les illégalités du Stic, ce méga-fichier policier. Après avoir vainement alerté sa hiérarchie. Le président du tribunal a rappelé le contexte du débat sur le fichier Edvige créé en juin 2008 dans le cadre de la fusion des Renseignements généraux et de la Direction de la surveillance du territoire.

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