Une école musulmane ciblée par les autorités après un article erroné de « Charlie Hebdo »

La ville de Valence renonce à vendre un terrain à une école privée musulmane hors contrat après des alertes émises par la préfecture et par « Charlie Hebdo ». Des documents obtenus par Mediapart démentent pourtant l’intégralité des accusations portées par le journal satirique.

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Dans la Drôme, il existerait donc une école privée hors contrat, accusée de « séparatisme », proche des Frères musulmans et soutenue par une municipalité Les Républicains (LR). C’est en tout cas l’accusation lancée par Charlie Hebdo depuis le mois de juillet et reprise dans de nombreux articles depuis. 

Initialement, pourtant, la mairie de Valence, où est situé l’établissement, devait voter la vente d’un terrain pour que l’école privée Valeurs et réussite, anciennement appelée Iqra et créée en 2012, puisse s’étendre et ouvrir de nouvelles classes. Mais tout s’est arrêté net le 3 octobre. La vente du terrain de 8 400 m2 a été annulée en conseil municipal, après des pressions de la préfecture de la Drôme, subitement opposée au projet. 

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La mosquée El Fourqane abrite dans ses locaux l'école confessionnelle musulmane hors contrat IQRA gérée par l'association « Valeurs et Réussite ». © Nicolas Guyonnet / Hans Lucas via AFP

Les raisons de ce revirement soudain sont à trouver dans l’article de l’hebdomadaire satirique. Sur son site, Charlie Hebdo dresse le portrait plus qu’inquiétant de cette école gérée par l’association Valeurs et réussite et dénonce le choix de la mairie de vendre aux dirigeants de l’école un terrain pour 500 000 euros. On y lit que les inspections menées par le rectorat dans cet établissement qui accueille 42 élèves ont pointé plusieurs problèmes. « L’enseignement dans l’école présente des lacunes, filles et garçons seraient séparés dans les classes, les tout-petits porteraient des tenues islamiques », écrit Charlie Hebdo, qui dit avoir consulté une photo publiée sur un site communautaire montrant « des petites filles voilées »

L’hebdo ajoute qu’il s’agirait « d’une école proche des Frères musulmans » et met en cause l’imam de la mosquée de Valence, qui héberge l’école et qui serait identifié comme un « pilier » de cette mouvance. On y apprend enfin les réserves d’élus écologistes et socialistes, et l’opposition de l’ex-élu-La République en marche Bruno Casari, qui précise avoir alerté la préfecture et l’inspection académique. 

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Capture d'écran de l'article publié en juillet dernier. © Charlie Hebdo

Après cette publication,  la levée de boucliers est devenue générale. La préfète de la Drôme a fait obstacle au projet en formant un recours gracieux pour contester la légalité de la vente. Selon elle, le terrain aurait dû être considéré comme appartenant au domaine public et aurait dû être déclassé avant de pouvoir être vendu.

C’est dans ce contexte que le maire LR a fait machine arrière et que les dirigeants de l’école ont pris la parole pour dénoncer une « discrimination ». Valeurs et réussite a aussi décidé de déposer plainte contre X et a saisi le Défenseur des droits. « C’est un projet qui est républicain, une école qui est ouverte à tout le monde, c’est une école où l’on ne fait pas de cours religieux. Il y a une discrimination évidente, avérée, et quand on la prouvera, on demandera à la préfète de la Drôme de démissionner », a justifié  Mourad Jabri, président de Valeurs et réussite. 

Le maire dénonce un article « totalement mensonger » 

Interrogé par Mediapart, le maire LR de Valence, Nicolas Daragon, ne décolère pas. Il détaille d’emblée la chronologie des faits, qui prouverait, selon lui, qu’avant l’article de Charlie Hebdo, aucune alerte particulière n’existait sur cette école. « À l’époque de sa création, ni le maire, ni le préfet de l’époque, ni personne ne s’est opposé à cette école installée au-dessus de la mosquée, pointe l’édile. Depuis dix ans, par ailleurs, tous les rapports de l’inspection ont pointé la conformité totale des enseignements dispensés avec les exigences de l’éducation nationale. »

C’est la première fois que cela m’arrive d’avoir un article dans lequel tout est faux. C’est hallucinant.

Nicolas Daragon, maire LR de Valence

Avant d’accepter de faire voter la vente de ce terrain, Nicolas Daragon explique même avoir de nouveau demandé l’avis de la préfète de la Drôme. Cette dernière s’était entretenue avec les dirigeants de l’école fin 2021 et n’avait émis aucune alerte. « Après ce rendez-vous, elle m’avait indiqué qu’elle n’était pas emballée par l’existence d’une école confessionnelle de plus mais m’avait précisé que rien ne s’y opposait particulièrement », ajoute l’élu, qui précise qu’il n’avait alors « aucun élément » justifiant de s’opposer à cette vente. 

En réalité, les premières oppositions surgissent après la parution de Charlie Hebdo le 21 juillet. Interpellé par des élus locaux, Nicolas Daragon sollicite le comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR). « Je leurs écris le 25 juillet. Le 28, j’ai une réponse de la préfète qui n’est pas du tout de la même teneur. Je n’ai pas compris puisque je n’avais jamais eu ces alertes jusqu’à présent. J’ai pris acte et décidé l’annulation de la vente », explique l’élu. 

Officiellement, la préfète de la Drôme, Élodie Degiovanni, s’oppose au projet pour des raisons purement administratives. Lorsque l’école lui adresse un courrier pour démentir point par point les accusations de Charlie Hebdo et demander à être reçue à la préfecture, elle refuse tout rendez-vous mais confirme ne s’intéresser qu’à la légalité du dossier. « Je souhaite vous préciser qu’il ne m’appartient pas de juger de l’opportunité de ce projet, ni de m’immiscer, autrement que dans ce qui relève de contrôle de légalité des actes des collectivités locales, dans ce qui fonde votre relation avec la municipalité de Valence dans la perspective d’une vente immobilière », répond-elle. 

Sauf que d’après un document que Mediapart s’est procuré, une lettre de la préfète de la Drôme envoyée le 27 juillet 2022 au maire de Valence dit tout autre chose. Elle explique en effet son souhait de ne pas voir de nouvelles « dynamiques d’enfermement communautaires » et ajoute : « Je vous confirme par ailleurs que l’association Valeurs et réussite porteuse du projet ainsi que les structures auxquelles elle est affiliée font l’objet de la plus grande attention de la part des services de l’État au nom de la lutte contre le séparatisme. » « Je ne puis en conséquences que vous appeler à la plus grande prudence à la relation que votre collectivité pourrait entretenir avec les dirigeants et les soutiens de cette association », conclut Élodie Degiovanni. 

Interrogée par Mediapart, la préfecture n’a pas souhaité nous répondre ni apporter le moindre élément permettant de documenter le profil supposé « séparatiste » de cette école. Nicolas Daragon, lui, dénonce l’article de Charlie Hebdo, qui serait « totalement mensonger ». « C’est la première fois que cela m’arrive d’avoir un article dans lequel tout est faux. C’est hallucinant. »

L’article de « Charlie Hebdo » démenti par les faits 

Dans son article, la journaliste affirme par exemple que les inspections menées par le rectorat ont pointé plusieurs lacunes et écrit que filles et garçons seraient séparés dans les classes. Pourtant, l’ensemble des rapports que Mediapart s’est procurés ne pointe aucun problème lié à l’aspect confessionnel de l’école ou à son enseignement.

Au contraire, ils sont tous positifs. « Il apparaît que tous les domaines d’enseignement sont couverts, l’enseignement de la langue française et des mathématiques étant particulièrement ciblé. La sécurité des élèves est garantie par une discipline ferme mais bienveillante, le ton est respectueux. Les apprentissages fondamentaux sont réalisés par tous les élèves », peut-on lire dans un rapport de l’inspection académique de Grenoble daté du 8 juin 2015. 

Les cahiers contrôlés montrent un travail sérieux et régulier des élèves concernés depuis le début de l’année, rédigé dans un français bien maîtrisé pour des élèves de cet âge.

Extrait d’un rapport d’inspection de décembre 2021

À l’issue d’un autre contrôle mené en avril 2019, les inspecteurs émettent plusieurs recommandations sur les locaux ou sur l’organisation mais saluent une nouvelle fois le contenu des programmes proposé aux élèves. Dans leur rapport de douze pages, les trois inspecteurs remarquent que « les enseignements dispensés prennent appui sur les programmes de l’Éducation nationale ».

« La consultation des cahiers montre un enseignement réel et structuré », écrivent-ils, tout en pointant des insuffisances dans certaines matières comme le sport ou les arts plastiques. Et les inspecteurs de conclure : « Le contrôle atteste que l’instruction dispensée est conforme aux objectifs du décret relatif au contrôle de l’instruction dans la famille ou des établissements d’enseignement privés hors contrat. »   

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Extrait d'un rapport d'inspection académique de 2019. © Mediapart

En décembre 2021, enfin, quatre inspecteurs se rendent dans l’école pour un nouveau contrôle inopiné. « Les programmes de l’Éducation nationale semblent être suivis, à l’aide des manuels scolaires usuels et les productions des élèves rendent compte des différents apprentissages dans tous les domaines, en matière de maîtrise de la langue française, relèvent-ils. Les cahiers contrôlés montrent un travail sérieux et régulier des élèves concernés depuis le début de l’année, rédigé dans un français bien maîtrisé pour des élèves de cet âge. [...] L’enseignement des fondamentaux semble être une préoccupation de l’école », concluent les inspecteurs. 

Dans tous ces rapports qui s’étalent de 2015 à 2021, aucune inspection ne relève l’existence de cours religieux, de classes qui seraient non mixtes ou des filles portant le voile. Sur ce dernier point, justement, rien ne vient étayer les accusations de Charlie Hebdo. Le maire comme les responsables de l’école affirment que le voile y est même interdit depuis 2016. « Le voile des filles n’est pas accepté à l’école », peut-on d’ailleurs lire dans le règlement intérieur de l’école que nous avons pu consulter.

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Extrait du règlement intérieur de l'école. © Mediapart

Dans son article, l’hebdo évoque une photo publiée sur Internet montrant des filles voilées au sein de l’école. Mais là encore, le maire et Mourad Jabri contestent vigoureusement ce point. Il s’agirait en réalité de la photo prise dans une classe de cours d’arabe située dans d’autres locaux de la mosquée. 

Une école qui voulait justement être davantage contrôlée

Pour se défendre, Mourad Jabri affirme aussi avoir sollicité le rectorat pour passer sous contrat simple avec l’État et être ainsi exposé à davantage de contrôles. « Nous avons contacté le rectorat, qui nous a répondu qu’aucune demande de passage sous contrat n’a pourtant été formulée par cette école », écrit Charlie Hebdo, qui laisse alors entendre que les dirigeants de l’école mentent.

Si le rectorat a bien démenti ce point à la journaliste, des documents consultés par Mediapart donnent pourtant raison à Mourad Jabri. « Au regard de l’attention conjointe portée avec M. Le préfet de la Drôme sur l’offre de formation proposée par l’école Iqra et au vu des avancées sur les problématiques énoncées lors du dernier rapport d’inspection, je vous informe que j’ai émis un avis favorable au passage sous contrat simple de votre établissement », écrit le directeur académique de la Drôme le 28 novembre 2019. Entre 2019 et 2022, il avait appuyé à plusieurs reprises la volonté de l’école d’investir de nouveaux locaux pour se conformer aux normes sanitaires. 

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Extrait d'un courrier du directeur académique de la Drôme envoyé en 2019 aux dirigeants de l'école. © Mediapart

Pour Charlie Hebdo, enfin, il s’agirait d’une école proche des Frères musulmans. Le journal cite un « informateur » qui explique que « l’imam de la mosquée de Valence, qui héberge l’école, Abdallah Dliouah, est un cadre de la SNCF identifié comme un pilier des Frères musulmans dans la région ». Selon l’article, les activités de cet imam prouveraient que l’école est sous l’influence de ce mouvement.

Mais là encore, le journal omet une petite précision. « L’imam dont elle parle dans l’article n’habite plus Valence depuis plus de cinq ans », relève Nicolas Daragon. D’après nos informations, en effet, Abdallah Dliouah vit désormais à Paris après avoir obtenu un nouveau poste dans la capitale. La mosquée décriée par le journal est en outre affiliée à la grande Mosquée de Paris. D’après des documents que nous nous sommes procurés, l’imam actuel de la mosquée de Valence fait d’ailleurs partie du « corps religieux d’imams détachés auprès de la Mosquée de Paris par l’ambassade d’Algérie », comme tous ceux qui l’ont précédé.  

Selon moi, quand une école souhaite sortir du lieu de culte, passer sous contrat et être davantage contrôlée, je n’ai pas à m’y opposer.

Nicolas Daragon, maire LR de Valence

Alors comment expliquer toutes ces erreurs publiées et jamais corrigées par Charlie Hebdo. Sollicitée par Mediapart, l’autrice de l’article explique que c’est son « informateur » qui lui a précisé que les rapports d’inspection pointaient différents problèmes. Et sur le voile que des petites filles porteraient ? « C’est vrai que le voile est interdit depuis 2016, c’est un élément que je n’avais pas quand j’ai publié l’article », se défend la journaliste. 

À propos de l’imam en question qui a quitté la ville depuis cinq ans, elle reconnaît s’être appuyée sur la biographie de son site, qui le présente effectivement toujours comme imam de Valence. « J’ai donc pensé que c’était toujours le cas, ce que m’avait confirmé ma source », explique-t-elle. « Ce qui est important, c’est que cet imam proche de la mouvance des Frères musulmans a joué un rôle clé puisqu’il était présent au lancement de cette école et par ailleurs l’a hébergée dans sa mosquée. » Le président de la mosquée, joint par Mediapart, conteste ce point et affirme qu’Abdallah Dliouah s’était « autoproclamé imam de la mosquée »

Malgré ces erreurs ou approximations, la journaliste maintient la légitimité de son papier et « se réserve la possibilité de faire une contre-enquête » à la suite de notre « contre-enquête ». « Je m’appuie sur ma source, qui connaît bien le dossier et qui affirme que cette école est liée aux Frères musulmans, mais je ne peux pas en dire plus sur elle », ajoute-t-elle. Pour la journaliste, la question centrale qu’elle pose reste sans réponse : « Je voudrais insister sur l’angle de mon papier : c’est le fait que la municipalité favorise une école hors contrat qui à mon sens est problématique. Jusqu’à preuve du contraire, une municipalité devrait soutenir l’école publique. »

De son côté, la municipalité, elle, maintient qu’elle ne « favorise absolument pas l’école privée ». « J’ai une demande d’une école privée dont l’État dit qu’elle agit en parfaite conformité avec les lois et règlements, dont l’État m’indique qu’il n’y a pas de difficultés, et qui me demande un terrain proche du lieu de culte. Par ailleurs, nous n’offrons pas ce terrain, nous le vendons », détaille le maire de Valence, qui insiste sur les clauses que la municipalité avait opposées aux dirigeants de l’école : « Le fait qu’on ait accepté de vendre ce terrain nous a permis d’introduire des clauses qui garantissent un contrôle beaucoup plus strict de cette école. »

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Extrait des clauses ajoutées par la municipalité dans le compromis de vente signé en juillet 2022. © Mediapart

Dans le compromis de vente signé le 13 juillet 2022, le maire a en effet ajouté quatre clauses suspensives. Les dirigeants doivent justifier le financement de l’école et n’ont pas le droit de se tourner vers des fonds étrangers. Ils doivent également faire contrôler et certifier leurs comptes par un commissaire aux comptes. Pour ne pas perturber la carte scolaire de la ville et assécher les effectifs de l’école publique, ils n’ont pas le droit de créer plus d’une classe par niveau. Le compromis précise enfin que les dirigeants doivent poursuivre toutes les démarches pour passer en contrat simple avec l’État et ainsi « devenir un établissement conventionné »

« La réalité, c’est qu’avec ce renoncement, ils pourront aller chercher un terrain privé, construire une école financée par l’étranger, créer autant de classes qu’ils veulent, ne pas avoir de commissaire aux comptes et ne pas passer sous contrat, regrette Nicolas Daragon. Selon moi, quand une école souhaite sortir du lieu de culte, passer sous contrat et être davantage contrôlée, je n’ai pas à m’y opposer. »  

Auprès de Mediapart, le maire de Valence dénonce un « État totalement lâche » sur ce sujet mais ne souhaite pas se prononcer pour savoir qui est à la manœuvre et si oui ou non les accusations de séparatisme sont fondées. « Si l’État a des éléments sur cette école, comment comprendre qu’elle ait pu effectuer tranquillement sa onzième rentrée ? », s’interroge-t-il seulement.  

Dans des échanges entre un conseiller municipal proche de l’édile et Mourad Jabri, les explications sont toutefois plus précises. « Si le ministère et la préfecture ne font pas marche arrière, le maire ne pourra vendre le terrain. [...] Vous vivez une injustice et vous avez tout mon soutien. Le soutien moral du maire également. [...] La ville ne partira pas en guerre contre l’État. Nous n’avons pas les moyens de l’État et cela aurait de l’impact sur toutes les futures demandes de subvention de la ville etc… », écrit ce proche du maire au dirigeant de l’école le 26 août dernier. Dans un autre message, il explique que « cela sent très mauvais » et évoque le « ministère de l’intérieur, [les] RG, etc. ».  

On accuse injustement une école sur la base d’un article mensonger et d’accusations infondées. Ce qui se passe montre que sur ce sujet, les dernières digues viennent de céder.

Nabil Boudi, avocat de Valeurs et réussite

Contacté par Mediapart, le ministère de l’intérieur n’a pas souhaité répondre, nous demandant de nous tourner vers la préfecture. En attendant, Nabil Boudi, l’avocat de Valeurs et réussite, prévient qu’il va déposer une plainte en diffamation contre Charlie Hebdo, en même temps que d’autres recours pour tenter de revenir sur cette annulation. « Je veux savoir si ce revirement de situation est la décision de la préfète ou du ministère de l’intérieur », explique l’avocat.

Alors qu’aucune autorité ne souhaite produire le moindre élément factuel pour étayer les accusations qui pèsent sur cette école, les conséquences sur cet établissement sont déjà importantes. En plus de l’annulation de cette délibération, plusieurs associations qui travaillaient avec l’établissement disent devoir désormais renoncer à toute collaboration, par crainte de perdre des subventions.

D’après nos informations, une association a dû « suspendre » un partenariat pédagogique avec l’école après avoir reçu un appel de la préfecture. « Le climat n’est pas suffisamment serein pour pouvoir poursuivre. C’est pour nous protéger », a-t-elle argumenté, tout en maintenant son soutien à Valeurs et réussite. Nabil Boudi, l’avocat de l'école, y voit une application « toujours plus dangereuse » de la « loi séparatisme » : « Aujourd’hui, on accuse injustement une école sur la base d’un article mensonger et d’accusations infondées. Ce qui se passe est grave et montre que sur ce sujet, les dernières digues viennent de céder. »

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