Documentaire : Co-réalisateur de « Guet-Apens. Des crimes invisibles » (2023, produit par Mediapart) avec Sarah Brethes et Mathieu Magnaudeix.
Livre : « La Haine ordinaire. Des vies percutées par le racisme » (Seuil) sous la direction de Mathilde Mathieu.
Pour me contacter : david.perrotin@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
À l’Assemblée nationale comme dans les médias Bolloré, l’extrême droite se coordonne pour démolir l’audiovisuel public. Face à ces attaques, des enquêtes de France 2 et Reporters sans frontières rappellent par les faits comment CNews ne respecte pas ses obligations de pluralisme et propage massivement ses obsessions identitaires.
La chaîne est sous le feu des critiques depuis qu’une de ses journalistes a accumulé les erreurs à propos du nouveau maire de New York, Zohran Mamdani. En interne, plusieurs salariés dénoncent d’autres dérives et la place toujours plus grande accordée aux opinions.
Un rapport préconisant d’interdire l’alcool à la buvette de l’Assemblée nationale suscite émoi et colère chez la plupart des députés. Que de l’argent public finance leur consommation, sur leur lieu de travail comme à l’extérieur, leur paraît naturel.
Mediapart s’apprêtait à faire état de la scolarisation de ses enfants dans le privé, mais Édouard Geffray a pris les devants pour l’évoquer sur BFMTV. Il a fait mine d’être surpris par la question alors qu’il était informé en amont. Les dessous d’une opération de communication bien rodée.
L’ancien député socialiste était jugé pour détournements de fonds publics après avoir employé ses deux filles comme assistantes parlementaires. Deux ans de prison avec sursis probatoire, 40 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité ont été requis.
Selon les informations de Mediapart, contrairement à ce que laisse croire la ville de Paris depuis plusieurs années, l’édile choisit systématiquement la première classe en train et la classe business en avion pour ses déplacements. Contrevenant ainsi aux règles en vigueur pour les élus.
L’élu insoumis a été accusé d’avoir dissimulé près de 200 000 euros au fisc sur la base d’une note de la cellule de renseignement financière, avant que l’enquête judiciaire ne soit finalement classée. Selon le site L’Informé, Tracfin a agi pour « plaire aux Émirats arabes unis », ce que toutes les autorités démentent.
L’État dépense plus de 700 000 euros par an pour financer le cabinet, les locaux et divers frais professionnels de l’ancien président. Plusieurs députés s’interrogent sur cette situation inédite : avant même d’être incarcéré mardi, Nicolas Sarkozy avait déjà été définitivement condamné.
Comme lors de sa condamnation, l’incarcération de l’ancien président a donné lieu, dans les médias audiovisuels, à un rare niveau de déformation des faits et d’erreurs factuelles. La défense de Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois pris toute la place.
La compagne d’André Escaro, dessinateur historique du journal satirique, était rémunérée jusqu’à 5 600 euros par mois pour lui « souffler des idées ». La justice a décidé la relaxe, estimant que rien ne venait prouver qu’elle n’avait pas travaillé.
Sur les principales chaînes d’information en continu, la défense de Nicolas Sarkozy a pris toute la place au détriment des faits. Sur BFMTV, des consignes envoyées aux présentateurs ont été ignorées et une journaliste, un peu trop rigoureuse, a même été convoquée.
Pour discréditer un peu plus l’institution judiciaire, Nicolas Sarkozy dénonce « les millions d’euros » que sa procédure aurait coûtés au contribuable. Cette affirmation, qu’il martèle depuis des années à propos du dossier libyen, reste éloignée de la réalité.