Documentaire : Co-réalisateur de « Guet-Apens. Des crimes invisibles » (2023, produit par Mediapart) avec Sarah Brethes et Mathieu Magnaudeix.
Livre : « La Haine ordinaire. Des vies percutées par le racisme » (Seuil) sous la direction de Mathilde Mathieu.
Pour me contacter : david.perrotin@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L’ex-directeur de l’établissement parisien Saint-Jean-de-Passy, Daniel Chapellier, accusé d’avoir agressé sexuellement un élève de 14 ans en 2021, est jugé mercredi 21 mai à Nanterre. Des éléments de l’enquête interrogent aussi sur son poste précédent, lorsqu’il dirigeait le lycée Stanislas.
Pour ne pas admettre ses multiples mensonges dans l’affaire Bétharram, le premier ministre s’est posé en victime et a expliqué avoir raison, seul contre tous. Lors d’une défense laborieuse, mensongère et violente, il a attaqué la presse, la commission d’enquête et une lanceuse d’alerte.
Quand ont surgi les premiers témoignages sur les violences au sein de l’établissement catholique ? Comment les notables se sont organisés pour soutenir les prêtres ? Quelles sont les alertes que François Bayrou a personnellement ignorées ? Tour d’horizon en quatre-vingts dates.
Depuis trois mois, François Bayrou dément avoir été informé des violences physiques et sexuelles à Bétharram. Il était pourtant l’homme politique le plus puissant localement. Avant son audition devant la commission d’enquête parlementaire le 14 mai, Mediapart a recensé au moins quatorze mensonges du premier ministre.
Le maire de Grenoble est accusé d’avoir fait transiter 400 euros en cash chaque mois, pendant près de trois ans, à sa première adjointe d’alors, Élisa Martin, désormais députée LFI. Révélée l’an dernier mais invisibilisée par la dissolution, l’affaire embarrasse aujourd’hui Les Écologistes, alors que le parti vient d’élire Éric Piolle comme porte-parole.
Un ministre de l’intérieur qui refuse de se rendre sur les lieux du drame, une maire qui boude une marche blanche et un préfet qui se déplace quatre jours après l’attaque dans le lieu de culte. À La Grand-Combe, beaucoup dénoncent une inertie institutionnelle que les politiques peinent à justifier.
Alors que les inspecteurs généraux missionnés concluaient bien à un climat d’homophobie, de sexisme et d’autoritarisme dans l’établissement catholique, leur rapport a été modifié dans la dernière ligne droite, sans qu’ils en soient avisés. Nos révélations.
Sur Mediapart, Hélène Perlant, la fille du premier ministre, a assuré que son père s’était bien rendu au domicile du juge Christian Mirande pour parler de l’enquête pour viol visant l’ex-directeur de Bétharram. Le premier ministre démentait jusqu’à présent. Son cabinet reconnaît désormais formellement cette rencontre.
Ancien collègue de l’enquêteur Alain Hontangs et du juge Christian Mirande, le major de gendarmerie Robert Matrassou confirme dans un entretien à Mediapart que les deux hommes lui ont parlé en 1998 du rôle de François Bayrou dans une enquête pour viols à Bétharram.
Au fil des scandales qui touchent l’enseignement catholique et des auditions menées par la commission d’enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire, l’écart est de plus en plus flagrant : en France, selon qu’il soit catholique ou musulman, votre établissement privé sera traité différemment.
Un enseignant d’histoire-géographie passé par Stanislas avait été suspendu par le rectorat en février 2024 après une plainte pour agression sexuelle. Un an après, il a été réintégré dans les effectifs du collège parisien Notre-Dame-de-Sion alors que l’enquête est toujours en cours.
Actuelle numéro deux du ministère de l’éducation, Caroline Pascal a affirmé à plusieurs reprises que son institution n’avait pas recueilli de témoignages sur l’homophobie à Stanislas. Le député Paul Vannier lui a opposé plusieurs documents inédits qui démontrent tout l’inverse.