Documentaire : Co-réalisateur de « Guet-Apens. Des crimes invisibles » (2023, produit par Mediapart) avec Sarah Brethes et Mathieu Magnaudeix.
Livre : « La Haine ordinaire. Des vies percutées par le racisme » (Seuil) sous la direction de Mathilde Mathieu.
Pour me contacter : david.perrotin@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Selon les informations de Mediapart, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques a été alertée dès 1993 d’un grave cas de violence physique : un surveillant a perforé le tympan d’un élève. François Bayrou, alors ministre de l’éducation et président du département, n’avait pas réagi.
Agressé sexuellement par le père Carricart, Antoine rappelle le contexte d’« omerta » dans lequel l’enquête pour viols contre le directeur de Notre-Dame-de-Bétharram s’est déroulée à partir de 1998. Il s’étonne encore que le religieux ait pu rapidement recouvrer la liberté pour échapper à la justice.
Le gendarme chargé de l’enquête contre l’ancien directeur de Notre-Dame-de-Bétharram a révélé l’intervention de François Bayrou dans la procédure judiciaire. Si l’actuel premier ministre dénonce des « fantasmes », le juge de l’époque estime la version de ce militaire « parfaitement crédible » auprès de Mediapart. L’avocat d’une des victimes a saisi la justice sur une possible « entrave ».
En 1996, la condamnation d’un surveillant général met en lumière l’incroyable climat de violences au sein de l’établissement. Une professeure tente de briser l’omerta. Mais le ministre de l’éducation de l’époque, François Bayrou, maintient sa confiance à l’institution religieuse.
Selon nos informations, en dépit d’une condamnation pour des violences physiques en 1996, de la mise en cause du directeur pour des viols sur mineur en 1998, d’autres alertes au fil des années 2000 et d’une centaine de plaintes déposées depuis 2023, cet établissement privé sous contrat n’a jamais été contrôlé par le ministère de l’éducation nationale depuis trente ans.
Pour la deuxième journée consécutive, le premier ministre a été interpellé à l’Assemblée nationale sur ses silences face aux violences au sein de l’établissement catholique. François Bayrou a maintenu sa position, au milieu des appels à la démission.
Alors que le premier ministre persiste à dire qu’il ignorait les accusations de violences physiques et sexuelles qui pesaient à la fin des années 1990 sur Notre-Dame-de-Bétharram, un témoin central vient plomber sa défense. Le juge d’instruction de l’époque confirme à Mediapart avoir rencontré l’élu et lui avoir tout dit des viols mis au jour par son enquête.
Le premier ministre a déclaré, mardi 11 février à l’Assemblée, n’avoir « jamais » été informé des violences commises dans cet établissement catholique de la région de Pau. Mediapart publie un courrier avec son accusé de réception ainsi qu’une photo d’archive qui font voler en éclats sa défense.
Après une chronique sur France 5 vendredi, l’humoriste Merwane Benlazar subit de nombreuses attaques racistes et ne passera plus sur France Télévisions. La vague de haine a été lancée par une avocate et la députée macroniste Nathalie Loiseau. Interrogés par Mediapart, douze humoristes témoignent de leur soutien.
Des prêtres et des surveillants du pensionnat Notre-Dame-de-Bétharram, près de Pau, sont visés par une centaine de plaintes. Malgré l’ampleur du scandale, François Bayrou, qui y a scolarisé ses enfants, jure qu’il ignorait tout. Plusieurs documents et témoignages recueillis par Mediapart prouvent le contraire.
Accusé d’avoir rémunéré pendant des années un emploi fictif, l’hebdomadaire est par ailleurs mis en cause pour sa manière de traiter ses pigistes. Au moins trois d’entre eux attaquent le journal devant les prud’hommes et plusieurs de ses salariés dénoncent une gestion « minable ».
Poursuivi pour harcèlement sexuel et travail dissimulé, l’animateur de CNews a été condamné lundi en appel à 18 mois de prison avec sursis et à une obligation de soins. Le groupe Canal+, qui disait attendre l’arrêt de la cour d’appel, va devoir se prononcer sur son maintien à l’antenne.