Mérite des fonctionnaires, le dernier rush d’Emmanuel Macron
Dans la série “Macron bouscule les tabous”, le ministre de l’économie « pense qu’il faut accroître la part de mérite, dans la rémunération de la fonction publique, car c'est une manière de la moderniser ». Pourquoi pas ? Le problème, c’est que cette innovation n’est qu’un vieux serpent de mer.
DécidémentDécidément, Emmanuel Macron fait assaut de modernité. Une modernité vallsienne qui consiste, périodiquement, à bousculer ses alliés en parlant comme le camp d’en face. Valls avait culminé dans cette posture avec son « j’aime l’entreprise », lancé dans un congrès du Medef, un peu comme si Nicolas Sarkozy avait surgi dans un colloque du Syndicat de la magistrature en s’écriant : « J’aime les juges. » Le premier ministre fit effectivement son petit effet, mais voilà que Macron le supplante depuis quelque temps en lui volant la vedette. Un déboulé sur les 35 heures par-ci, un raid sur le statut “à vie” des fonctionnaires par-là, et maintenant cette sortie sur le salaire au mérite : à chaque semaine sa transgression.