De notre envoyée spéciale à Lille et Roubaix (Nord).- Dimanche 6 décembre au soir, il en était hors de question. Voter pour la droite de Xavier Bertrand au second tour ? « Même pas en rêve », disait Marie Lebourg à l'heure où Pierre de Saintignon, le chef de file d'un PS moribond qui n'a recueilli que 18,1 % des voix au premier tour, se retirait pour éviter la triangulaire au second. Le FN a fait, en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, son meilleur score de l'Hexagone (40,6 %), les Républicains sont arrivés en deuxième position. Marie, militante socialiste engagée à plein temps dans la campagne pour les régionales, ne comprend pas. La tête de liste de son parti aurait pu attendre au moins 24 heures, consulter les militants, pense-t-elle. Au lieu d'annoncer son retrait à peine les bureaux de vote fermés.
Régionales 2015, vote sous état d'urgence Reportage
Dans le Nord, les socialistes enragent de ce 21-Avril bis
Ils sont militants, élus ou simples électeurs dans la métropole lilloise. Ils ont rejoint le PS avant ou après le 21 avril 2002. Treize ans plus tard, ils doivent choisir, à nouveau, entre la droite et le Front national au second tour. Sauf qu'entre-temps, le curseur de la droite s'est déplacé et le parti de Marine Le Pen est à 40 %…
11 décembre 2015 à 13h21