Affaire Cahuzac, interrogations sur la rigueur et la ligne politique du gouvernement, publication bientôt obligatoire de leur patrimoine : les députés socialistes sont au bord de la crise de nerfs. Mardi et mercredi matin, selon nos informations, les deux réunions hebdomadaires du groupe se sont très mal passées. Clashs verbaux entre députés, rappels à l'ordre… Depuis le début de la législature, jamais les réunions n'avaient été aussi houleuses . « Il y a eu une petite tension nerveuse cette semaine », minore Thierry Mandon, le porte-parole du groupe. « Ça a tangué grave. Les gens sont à cran, tout s'entremêle », se désole un député.
Depuis quelques semaines, le moral était déjà bien bas. « Le problème de ce gouvernement, c'est la ligne, le casting et l'attitude », dit un député, résumant les griefs de nombreux collègues. Il y a deux semaines, quand le député de l'aile gauche du PS Pascal Cherki a qualifié François Hollande de « conseiller général », beaucoup ont poussé des cris d'orfraie. Tout en étant bien souvent d'accord sur le fond.
Députés PS au bord de la crise de nerfs
Depuis la démission de Jérôme Cahuzac, le climat était polaire au sein du groupe majoritaire à l'Assemblée. Mais les aveux ont précipité un vif débat sur la « ligne » politique du gouvernement. L'obligation pour les élus de publier leur patrimoine a achevé de pourrir l'ambiance. Claude Bartolone, le président de l'Assemblée, mène la fronde.
12 avril 2013 à 12h38