Urgences, choléra : Mayotte est toujours plus une zone d’exception
Petite éclaircie à Mayotte, encore précaire : le nombre de cas de choléra baisse enfin. Mais l’accès à l’eau potable, la clé pour juguler l’épidémie, est toujours très difficile. Tout comme l’accès aux soins, largement entravé.
ParmiParmi les multiples fléaux qui s’abattent sur Mayotte, il y a une petite éclaircie sur le front sanitaire. Depuis deux semaines, le nombre de cas de choléra dépistés diminue très sensiblement : « Au 10 juillet, nous en avons 219 confirmés depuis le début de l’épidémie [en février 2024], et seulement quatre cas sur les sept derniers jours,explique le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, Sergio Albarello. Le seul foyer actif est celui de Passamainti [au sud de la préfecture, Mamoudzou]. Les actions menées par l’ARS ont fonctionné : le dépistage, les mesures d’hygiène, et la vaccination au rythme de 1 000 personnes par jour désormais. L’autre pilier de la lutte contre l’épidémie est l’accès à l’eau : des rampes d’eau ont été et continueront d’être implantées dans les zones sans accès à l’eau, où le risque d’apparition et de propagation du choléra est plus important. »