En matière d'asile, la Géorgie est considérée comme un «pays d'origine sûr» par la France. Conséquence: ses ressortissants ont peu de chances d'obtenir le statut de réfugié. Depuis le début du conflit avec la Russie, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) n'a pas encore observé d'afflux de demandes. Mais cette situation paradoxale pose la question du bien-fondé de la liste des pays dits sûrs, d'autant que le Conseil d'État l'a récemment révisée.
EnEn matière d'asile, la Géorgie est considérée en France comme un «pays d'origine sûr», qui «veille au respect des principes de liberté, de la démocratie et de l'état de droit, ainsi que des droits de l'homme et des libertés fondamentales», selon la définition officielle. Cela signifie que ses ressortissants ont peu de chances d'obtenir le statut de réfugié. Depuis le début du conflit avec la Russie, au moins 100.000 Géorgiens ont été «déplacés», selon le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) à Genève. Interrogé lors de la conférence européenne sur l'asile qui s'est tenue les 8 et 9 septembre 2008, à Paris, le ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, Brice Hortefeux, a affirmé que la France n'avait enregistré «aucun afflux» de demandes.