Candidat « progressiste » qui veut tout incarner, la gauche et la droite, la modernité comme l’« esprit français », Emmanuel Macron mobilise dans ses discours et entretiens un panthéon hétéroclite de figures politiques et intellectuelles. À commencer par… le général de Gaulle, sa référence favorite.
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EmmanuelEmmanuel Macron cite. Il cite beaucoup. L’ancien élève du lycée parisien Henri-IV, philosophe de formation passé par l’École nationale d’administration, se réfère dès qu'il le peut à de grands noms de la politique et de la culture. Sans conteste, le fruit de son éducation classique : Macron, fils de médecins hospitaliers d’Amiens, parle souvent de cette grand-mère maternelle, une institutrice, qui l’a initié à la littérature. C’est aussi une façon de prouver son érudition et son « épaisseur », un mot dont il raffole : d'autant plus nécessaire qu'il a surgi depuis peu sur la scène politique et que l’image du banquier d’affaires ou du technocrate aux idées orthodoxes lui colle à la peau.