Effondrements de la rue d’Aubagne : prison ferme requise contre toute la chaîne de responsabilités
Le parquet de Marseille a rendu des réquisitions très dures après plus d’un mois de procès autour du drame qui avait coûté la vie à huit personnes en 2018. Élu, propriétaires, aucun maillon n’a été épargné. Avec pour objectif que le jugement fasse « jurisprudence » dans la lutte contre l’habitat indigne.
Clara Martot Bacry (Marsactu)
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MarseilleMarseille (Bouches-du-Rhône).– La journée promettait d’être solennelle, elle l’a été. Au procès des effondrements de la rue d’Aubagne, jeudi 12 décembre, les bancs du public se sont de nouveau remplis jusqu’à la dernière place, comme au premier jour, pour entendre les réquisitions du procureur. Ou plutôt, des procureurs, puisqu’aux côtés du magistrat Michel Sastre, le numéro un du parquet de Marseille, Nicolas Bessone, a fait une apparition surprise. C’est presque inédit. Ce dernier a annoncé « un réquisitoire à deux voix », comme pour démontrer l’implication de la justice dans la lutte contre l’habitat indigne. Comme pour prouver que du côté du parquet aussi, à Marseille, « il y a eu un avant et un après rue d’Aubagne ».