Pour Besson, les soutiens de Ben Ali peuvent prétendre à l'asile politique
L'ancien ministre de l'immigration a estimé lundi qu'«il ne (pouvait) pas y avoir de tolérance pour l'immigration clandestine» de Tunisie, mais que «certains (pouvaient) avoir le droit à l'asile», incluant les soutiens de l'ancien dictateur Ben Ali. Des propos «qui n'engagent que lui», selon son cabinet. Le Quai d'Orsay botte en touche.
«Demandez«Demandez à Eric Besson.» Au Quai d'Orsay comme au ministère de l'intérieur, on ne se presse pas de réagir aux propos du ministre de l'industrie. Lundi matin, sur Canal +, l'ancien ministre de l'immigration a semblé oublier qu'il travaillait désormais à Bercy. Interrogé sur les flux importants de Tunisiens vers l'Italie (5.000 sont arrivés sur les côtes de Lampedusa en cinq jours), il a affirmé qu'«il ne (pouvait) pas y avoir de tolérance pour l'immigration clandestine», mais que «certains (pouvaient) avoir le droit à l'asile». Et dans ce «certains», Eric Besson inclut les soutiens de l'ancien dictateur tunisien Ben Ali. Le ministre – d'ailleurs marié depuis septembre à Yasmine Tordjman, une étudiante tunisienne issue de l'une des grandes familles de Tunis – précise: «Mais vous l'étudiez individuellement ; ce n'est pas une décision collective, l'asile. C'est toujours... vous regardez au cas par cas la situation personnelle.»