Face à la démocratie sociale, quel rôle pour les députés ?
La loi sur la modernisation du marché du travail arrive à l'Assemblée après avoir été écrite et validée par tous les syndicats sauf la CGT. Du coup, au Palais-Bourbon, certains députés s'interrogent : s'ils votent sans rediscuter ne deviennent-ils pas de simples greffiers ?
AlorsAlors qu'ils entament la discussion sur le texte « modernisation du marché du travail », instaurant une «flexisécurité à la française», les députés se heurtent à une question existentielle : que faire avec un projet de loi qui retranscrit fidèlement un accord signé par les partenaires sociaux ? Quelle légitimité pour le rediscuter, pour tout remettre à plat, quand patronat et syndicats ont déjà tricoté un consensus? Cette interrogation, un brin théorique, surgit pour la première fois à l'Assemblée nationale depuis la réforme de janvier 2007 sur le dialogue social, qui accorde aux organisations représentatives la primauté dans la fabrication des textes régissant le droit des salariés, à la manière scandinave.