Médias : dans les rédactions, les préjugés sur les banlieues ont la vie dure
Les clichés sur les quartiers populaires persistent dans de nombreuses rédactions françaises et produisent des biais sur le traitement médiatique des banlieues. Beaucoup de journalistes le déplorent, mais se gardent de le dire par crainte d’être brocardés ou de se voir reprocher un manque de neutralité.
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CommeComme bon nombre d’habitant·es de quartiers populaires, Nour* est remonté contre le traitement médiatique des révoltes urbaines qui ont embrasé le pays après la mort de Nahel, jeune de 17 ans tué par la police. « Pour certains journalistes, Nahel est un délinquant, son décès un simple fait divers et les révoltes qui ont suivi, un prétexte pour casser et piller des magasins », se désole-t-il. Le regard qu’une partie de la profession porte sur les quartiers populaires, il le connaît bien, puisqu’il est journaliste pour un quotidien de presse régionale dans le Sud-Est.