Ce n’est plus l’après-Charlie et les appels à la cohésion du pays, mais la « guerre ». Dès dimanche, la France a bombardé la ville syrienne de Raqqa, fief de l'État islamique. Lors de son discours lundi au Congrès, François Hollande va de nouveau évoquer une « armée terroriste » et justifier des mesures sécuritaires supplémentaires et une intensification des frappes en Syrie.
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FrançoisFrançois Hollande face au choc de tout un pays. Encore une fois. Face à l’émotion, aux questions, à la colère. Depuis vendredi, l’exécutif a multiplié les interventions très martiales, face à ce qu’il considère comme un « acte de guerre » commis par une « armée terroriste ». Un champ lexical, une analyse guerrière que le chef de l’État devrait reprendre à son compte lundi 16 novembre pour justifier de nouvelles mesures sécuritaires, notamment la prolongation de l'état d'urgence (lire Etat d'urgence, mode d'emploi), et l’intensification des frappes françaises en Syrie. Ce n’est plus l’après-Charlie et les appels à la cohésion du pays. L’union nationale est déjà en lambeaux.