L’État islamique a, lui aussi, ses services secrets. Une enquête au long cours de Mediapart révèle les méthodes de contre-espionnage utilisées par les djihadistes. Elles n’ont rien à envier aux pratiques de la Guerre Froide et expliquent comment les attentats qui ensanglantent l’Europe ont été rendus possibles.
Un doute plane encore sur la véritable identité des commanditaires des attentats de Paris. En revanche, le surnom d’« Abou Ahmed », utilisé par celui qui coordonnait depuis la Syrie les commandos du 13-Novembre, apparaît dans divers dossiers depuis deux ans, établissant un lien entre les principaux djihadistes français.
Durant l’été 2015, Mohamed Abrini, impliqué dans les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et du 22 mars 2016 à Bruxelles, avait voyagé à Londres, Birmingham et… Manchester. Les terroristes n’ont jamais cessé de vouloir frapper la Grande-Bretagne.
De Paris à Bruxelles, de Nice à Berlin, les années 2015 et 2016 ont été marquées par une série d'attentats sans précédent. Mediapart retrace la chronologie des faits et gestes des djihadistes et des enquêteurs depuis 2009, date à laquelle Ismaïl Mostefaï, futur assaillant du Bataclan, est repéré à Chartres. Dernière mise à jour le 9 janvier 2017.
La commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015 rend publiques, ce mardi matin, ses 39 propositions. Deux d’entre elles devraient faire grincer des dents au sein de la haute hiérarchie de la police et de la gendarmerie : les députés préconisent la fusion de plusieurs services de renseignement qui seraient directement rattachés au ministère de l’intérieur.
Notre collaborateur Matthieu Suc publie une longue enquête, Femmes de djihadistes, une plongée au cœur du terrorisme français. Au-delà des itinéraires et du rôle particulier des femmes qui ont vécu avec les terroristes, ce sont les nombreux liens établis depuis des années entre ce groupe de personnes qui sont révélés. Nous publions plusieurs extraits de ce livre.
Maryse Wolinski est la première victime des attentats de 2015 à saisir la justice. Elle estime que le fonds de garantie ne propose pas de l’indemniser correctement pour la mort de Georges, l'une des victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo. Comme elle, beaucoup de victimes sont aujourd’hui en colère ou dans l’incompréhension face à ce fonds au fonctionnement opaque et au financement incertain.
“Sonia” est la femme qui a dénoncé Abdelhamid Abaaoud à la police. Dans le livre Témoin, la journaliste de RMC Claire Andrieux raconte son histoire. Elle revient sur les pressions exercées par le ministère de l’intérieur pour que le témoignage de Sonia ne soit jamais rendu public.
La filière djihadiste animée par Abdelhamid Abaaoud serait dissoute, veulent croire les autorités. D’après les derniers éléments de l’enquête, elle projetait à nouveau de frapper la France. Notre infographie passe ce réseau à la loupe.
Des arrestations ont été conduites en Belgique et en France jeudi et vendredi. Un troisième homme apparaissant sur des images de vidéosurveillance avec les deux kamikazes auteurs de l'attaque à l'aéroport de Zaventem aurait été identifié samedi. Le détail sur l'enquête en cours et le rôle des principaux “acteurs”, alors que la « marche contre la peur » prévue ce dimanche dans la capitale belge a été annulée, à la demande des autorités.
Mediapart retrace la chaîne de commandement chargée, pour le compte de l’État islamique, de préparer de nouveaux attentats en France, en Belgique et au Maghreb. Dans cet organigramme de la terreur figurent des vétérans du djihad, bien connus des services.
Mediapart révèle qu’au cours de l’assaut de Saint-Denis, qui a vu la mort de deux des terroristes du 13-Novembre, seulement 11 coups de feu ont été attribués, par les experts de la police scientifique, aux djihadistes contre 1 500 aux policiers d’élite. L’essentiel des tirs essuyés par le groupe d’intervention de la police nationale a été le fait de… ses propres hommes.
Inculpé à Bruxelles, Salah Abdeslam a déclaré à la justice belge avoir voulu se faire exploser au Stade de France de France avant de faire machine arrière.
Au nom de la libre circulation des marchandises, Bruxelles a laissé prospérer en Europe un marché de vente d'armes “neutralisées” qui a permis d'alimenter les terroristes de janvier et novembre 2015. Malgré plusieurs alertes, la loi n'a pas été changée.
Sur les quinze armes utilisées par les terroristes pour les attentats de janvier et novembre 2015, treize provenaient de l’ancien bloc communiste de l’Est. L’European Investigative Collaborations livre la carte globale des armes de la terreur. Un marché qui fait le bonheur des criminels.