Le président de la République veut maintenir Éric Dupond-Moretti au gouvernement malgré sa mise en examen. Ce faisant, il s’assoit sur ses promesses passées et sombre dans l’ère du sans conséquence. Une volte-face qui en dit long sur l’affaissement du pouvoir à l’épreuve du réel.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
AuAu départ, il y avait encore quelques principes. Rien de révolutionnaire, certes, mais tout de même. Emmanuel Macron les avait énoncés pendant la campagne présidentielle de 2017, au moment où se profilait la mise en examen de François Fillon. Interrogé sur les ennuis judiciaires de son adversaire, le futur président de la République avait indiqué qu’il aurait, dans la même situation, renoncé à être candidat. Avant d’ajouter : « De la même façon que, dans le principe, un ministre doit quitter le gouvernement lorsqu’il est mis en examen. »