De la Nouvelle-Calédonie à la Kanaky, un long chemin vers l’indépendance Reportage

Dans les milices à Nouméa, entre « voisins vigilants » et « snipers sur les toits »

Les habitants d’origine européenne ont formé des groupes peu expérimentés militairement, parfois fortement armés. Le haut-commissaire de la République les tient pour responsables de la mort de trois Kanak, mais soutient leur existence.

Gilles Caprais

Nouméa (Nouvelle-Calédonie).– La sueur au front, Jason* arpente le parking de sa résidence. Dans ses mains, un fusil d’airsoft, chargé de balles en caoutchouc. Dans la rue, quelques dizaines de mètres plus loin, les affrontements entre les forces de l’ordre et les émeutiers font rage par intermittence depuis la veille, depuis que la mobilisation indépendantiste contre le dégel du corps électoral, menée par la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), a dégénéré en guérilla urbaine. Les innombrables incendies ciblent surtout des commerces, mais des maisons ont également été brûlées.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter