Retrouvez dans ce dossier tous nos articles et reportages sur la crise qui a secoué la Nouvelle-Calédonie en mai 2024, les conséquences politiques, ainsi que nos archives.
Le président du parti indépendantiste kanak, libéré après un an de détention en juin, a dialogué avec le député Bastien Lachaud lors de la rentrée de La France insoumise. Le leader kanak alerte sur les conséquences d’un possible nouveau passage en force.
Le projet d’accord signé en juillet a été enterré par les indépendantistes du FLNKS, qui critiquent sa « logique de recolonisation ». Manuel Valls, qui se rend en Nouvelle-Calédonie le 18 août, maintient son intention de mettre en œuvre ce texte et de conserver son calendrier.
La décision du principal mouvement indépendantiste était attendue. En cause : le fait que l’accord ne prévoie pas de nouveau référendum sur l’indépendance.
Le projet signé mi-juillet devrait être enterré par le FLNKS le 9 août, à l’occasion d’un congrès extraordinaire. Suscitant une forte opposition parmi les indépendantistes, il questionne bien au-delà de leurs rangs. Beaucoup redoutent une stratégie de division dangereuse.
Une semaine après la conclusion du projet d’accord, le FLNKS vacille : le Palika assume sa signature, mais la colère gronde parmi les autres composantes du mouvement indépendantiste. Au sein de l’Union calédonienne, qui ne soutient pas le projet, l’idée d’un conseil de discipline a même été évoquée pour les signataires.
L’accord de Bougival soulève de nombreux questionnements dans l’archipel, notamment dans le camp indépendantiste. Bien qu’inédit, le nouveau statut proposé se rapproche de certains autres modèles, qui ont montré leurs limites dans la voie de la décolonisation.
Les forces politiques de l’archipel ont signé, samedi 12 juillet au matin, un projet d’accord avec le gouvernement français, marquant leur engagement vers un nouveau statut du territoire. Une solution présentée comme « unique au monde » prévoyant la mise en place d’une double nationalité, française et calédonienne.
Libéré de prison il y a quelques jours, le leader indépendantiste kanak s’est exprimé pour la première fois, mercredi 18 juin. Reconnaissant avoir été « dépassé » par les révoltes de mai 2024, il conteste toute responsabilité dans les violences. Et appelle à une sortie de crise « par le haut ».
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La cour d’appel de Paris a confirmé, jeudi 12 juin, la libération du président du FLNKS et de trois autres militants kanak, détenus en métropole depuis un an, dans la foulée des révoltes qui ont embrasé l’archipel le 13 mai 2024. « La preuve que toute personne qui lit ce dossier sait qu’il est vide », selon l’une de leurs avocats.
Dans la foulée des révoltes du 13 mai 2024, l’État français a procédé au transfert de dizaines de détenus de droit commun dans une opacité la plus totale. Certains sont aujourd’hui sortis de prison, sans moyens financiers pour survivre dans l’Hexagone ou rentrer chez eux.
Un an jour pour jour après le début des révoltes dans l’archipel, des rassemblements se sont tenus dans le calme mardi 13 mai en Nouvelle-Calédonie. Notamment à Saint-Louis, une tribu urbaine proche de Nouméa, où trois jeunes Kanak ont perdu la vie l’an dernier.
À la fois épicentres de la mobilisation contre le dégel du corps électoral qui a dégénéré en émeute et premières victimes des destructions, les quartiers populaires de la capitale calédonienne peinent à se relever, un an après l’explosion de violences du 13 mai 2024.
Un an après les révoltes, les discussions sur l’avenir institutionnel de l’archipel sont revenues au point mort, faute d’accord. Le ministre des outre-mer s’est mis à dos les loyalistes en tentant un changement radical de méthode. Une initiative également mal perçue par le président de la République, qui n’entend pas se dédire si facilement.
L’anthropologue Benoît Trépied revient sur les ressorts de la mobilisation qui a embrasé Nouméa l’an dernier. Il évoque notamment la question des jeunes Kanak de la ville, grands oubliés des accords signés dans les années 1980, et principales victimes d’un système colonial d’exclusion.
Un an après ses émeutes les plus violentes depuis les années 1980, le « conclave » réuni par le ministre des outre-mer, Manuel Valls, n’a pas permis de découcher sur un accord. Faute de consensus, l’État entend désormais avancer dans le cadre juridique existant.
Près d’un an après le démarrage des révoltes dans l’archipel, le tribunal administratif de Nouméa a ordonné la suspension des interdictions de manifester qui étaient toujours en vigueur dans plusieurs communes. Jusqu’ici, l’application de ces interdictions était à géométrie variable.