Le gouvernement est en droit de bloquer un réseau social dans le cas de « circonstances exceptionnelles ». Mais lorsqu’il l’a fait pour TikTok pendant les affrontements en Nouvelle-Calédonie de mai 2024, le Conseil d’État estime que cette décision était « disproportionnée ».
Dix mois après l’explosion des révoltes, les différentes forces politiques de l’archipel se sont retrouvées autour de la même table pour discuter de l’avenir institutionnel du territoire. Décryptage avec Jean-François Merle, ancien conseiller de Michel Rocard pour les outre-mer.
Au premier jour de son déplacement dans l’archipel, le ministre des outre-mer a été pris à partie par des élus de son propre camp politique. Les mêmes qui n’ont cessé de murmurer à l’oreille des responsables parisiens, tout en attisant les tensions sur place. Et qui ne cachent désormais plus leurs accointances avec l’extrême droite.
La Cour de cassation a accepté, mardi 28 janvier, la demande de dépaysement de la procédure ouverte après les révoltes de mai 2024 et visant plusieurs militants kanak. « La décision de sortir de la cocotte-minute de Nouméa est une décision d’apaisement », se réjouit l’avocat historique du FLNKS.
Dans un courrier, le parti loyaliste dénonce le fait que « le gouvernement […] s’est transformé, au fil du temps, en une instance indépendante, et particulièrement des groupes politiques du Congrès ».
Six mois après les révoltes qui ont embrasé la Nouvelle-Calédonie en mai 2024, Mediapart est retourné dans les lieux de la mobilisation indépendantiste. En tribu, dans les quartiers populaires de Nouméa et dans ceux où les Kanak ne s’aventurent jamais, mais aussi en « brousse » et auprès des héritiers des « martyrs » des années 1984-1988, récit en six épisodes d’une décolonisation empêchée.
Christian Tein est mis en examen, notamment pour complicité de tentative de meurtre, vol en bande organisée avec arme, participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime.
Mardi 1er octobre, lors de sa déclaration de politique générale, le premier ministre avait semblé acter l’échec de la méthode d’Emmanuel Macron dans le dossier calédonien. Quelques coups de fil et mises au point plus tard, il a été contraint de revoir sa copie.
Après la contestation et les révoltes de mai, comment relancer le processus de décolonisation du territoire ultramarin ? Dans « À l’air libre », le député indépendantiste Emmanuel Tjibaou échange avec la romancière Alice Zeniter, qui publie « Frapper l’épopée ».
Deux personnes ont été tuées par balle à Saint-Louis, dans la nuit de mercredi à jeudi, à la suite d’une opération des forces de l’ordre qui recherchent une quinzaine d’individus. Depuis deux mois, cette tribu kanak, située en périphérie de Nouméa, est coupée du reste de l’archipel.
Incarcéré à Bourges depuis deux mois, le militant accusé d’avoir participé aux révoltes de Nouvelle-Calédonie est connu pour avoir développé l’agroforesterie sur l’archipel. Une technique écologique permettant l’autosuffisance alimentaire.
La Nouvelle-Calédonie attend impatiemment un nouveau gouvernement. Trois mois après le soulèvement indépendantiste, les élus calédoniens s’accordent sur le fait que sans intervention rapide de l’État, le territoire s’enfoncera dans une crise d’une profondeur insondable.
Un homme a été tué jeudi 15 août en Nouvelle-Calédonie par un tir de gendarme lors d’un affrontement entre émeutiers et forces de l’ordre, portant à onze le nombre de décès depuis le début mi-mai des troubles dans l’archipel français du Pacifique sud, a indiqué à l’AFP le procureur de Nouméa.
Alors que les affrontements entre jeunes Kanak et forces de l’ordre se poursuivent dans l’archipel, Sonia Backès, la cheffe de file des loyalistes, a proposé d’en séparer les provinces. Un discours qui en dit long sur l’absence de perspectives offertes à la Nouvelle-Calédonie. À Paris, plus personne ne s’occupe du dossier.
La sénatrice écologiste du Rhône Raymonde Poncet-Monge s’est rendue à la prison de Villefranche-sur-Saône pour rencontrer le militant indépendantiste kanak Dimitri Qenegei, incarcéré depuis le 30 juin. En participant à cette visite, notre partenaire Rue89 Lyon a pu entrer dans une structure pénitentiaire en souffrance.
Le transfert de plusieurs militants indépendantistes en métropole, à 17 000 kilomètres de leurs proches, a remis le feu à l’archipel et provoqué la stupeur de professionnels du droit. Ces derniers dénoncent une décision attentatoire aux droits de la défense et à celui de la vie familiale.