Entrée en campagne tardive, boulet de l'affaire DSK, gouvernance trop technocratique et rigide… Au lendemain de sa défaite à la primaire socialiste, la première secrétaire du PS reprend ses fonctions, avec la ferme intention de garder le parti tout en faisant la campagne de celui qui l'a supplantée.
«Il«Il nous a manqué un mois, pas tant à la fin, plutôt au début.» Ce proche de Benoît Hamon tente de comprendre. A aucun moment durant sa campagne, Martine Aubry n'a été en mesure de renverser la tendance, et d'espérer battre François Hollande à la primaire socialiste. Pour beaucoup dans son entourage, la raison première de l'échec remonte à cette fin de printemps, en pleine tempête Strauss-Kahn. A ce moment, Aubry sait qu'elle va se présenter, mais elle attend l'ouverture des candidatures, le 28 juin, pour se lancer officiellement. «Evidemment qu'avec le recul, on aurait pu, on aurait du, se déclarer une fois le projet socialiste voté, un mois avant, admet Jean-Marc Germain, directeur de cabinet de la première secrétaire du PS. Mais c'est Martine... Elle a une rigueur et un respect du calendrier qui passe avant tout, en tout cas avant elle.»