Ils sont informaticiens, ingénieurs ou professeurs. Sur leur temps libre et sous pseudo, de simples citoyens traquent les djihadistes à travers les réseaux sociaux, auscultent la propagande du groupe État islamique, décryptent les failles de nos services de renseignement. En participant, dans l’ombre, à la lutte antiterroriste, ils s’attirent aussi des difficultés.
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L’hommeL’homme derrière son ordinateur est d’une prudence excessive. On le rencontre à la table d’un café parisien un soir de janvier. On propose de le revoir, cette fois à proximité de chez lui, puisqu’il a affirmé ne venir à Paris que deux jours par an. Il répond qu’on correspondra par messageries cryptées. Il refuse de nommer sa ville, tout juste donne-t-il une orientation (nord, sud, est, ouest). Il nous enjoint de ne pas révéler l’intitulé de son métier, pourtant partagé avec plusieurs centaines de milliers de Français. Il refuse que l’on cite un seul des pseudos qu’il utilise sur les réseaux sociaux.